S'il souhaite de me voir, je suis pressé de la même envie. » En disant cela, ils sortirent secrètement du palais, et prirent un autre chemin que celui par où ils étaient venus.

La sultane, de son côté, ne demeura pas longtemps sans amant ; elle frappa des mains en criant : « Masoud ! » Schahzenan ne put résister aux instances de Schahriar. Le sultan ne voulut pas le contraindre et partit avec toute sa cour pour aller prendre ce divertissement.

Ce beau lieu et le ramage d'une infinité d'oiseaux qui y faisaient leur retraite lui auraient donné du plaisir, s'il eût été capable d'en ressentir ; mais, toujours déchiré par le souvenir funeste de l'action infâme de la reine, il arrêtait moins souvent ses yeux sur le jardin qu'il ne les levait au ciel pour se plaindre de son malheureux sort.

— Ce que vous me dites, interrompit Schahriar, ne fait qu'irriter ma curiosité ; hâtez- vous de me découvrir ce secret, de quelque nature qu'il puisse être. Schahriar quitta d'abord le roi de Tartarie, pour lui donner le temps d'entrer au bain et de changer d'habit ; mais, dès qu'il sut qu'il en était sorti, il vint le retrouver. — Mon frère, répondit Schahzenan, si vous voulez en être témoin, cela n'est pas fort difficile : vous n'avez qu'à faire une nouvelle partie de chasse et la nuit nous reviendrons tous deux seuls dans mon appartement. poursuivit-il en embrassant le roi de Tartarie, renonçons tous deux au monde. » Enfin, ce malheureux prince tira son sabre, s'approcha du lit, et d'un seul coup fit passer les coupables du sommeil à la mort. À ce discours, le roi de la Grande-Tartarie demeura quelque temps rêveur, comme s'il eût cherché à y répondre. Les cookies assurent le bon fonctionnement de Babelio. Abandonnons nos États et tout l'éclat qui nous environne. Ruse et malice règnent sur la cité. Quoique ce conseil fût judicieux, le sultan ne put le goûter. Mais quelle fut sa surprise, lorsqu'à la clarté des flambeaux, qui ne s'éteignent jamais la nuit dans les appartements des princes et des princesses, il aperçut un homme dans ses bras. Si on veut bien admettre cela, lire les Mille et Une Nuits dans l'ordre de ses pages n'apparaît pas comme une nécessité mais comme une … répondit le roi de Tartarie. » Le sultan approuva le stratagème. Un jour, Schahriar ayant ordonné une grande chasse à deux journées de sa capitale, dans un pays où il y avait particulièrement beaucoup de cerfs, Schahzenan le pria de le dispenser de l'accompagner, en lui disant que l'état de sa santé ne lui permettait pas d'être de la partie.

Les Mille et une nuits : Tome IV.. Une porte secrète du palais du sultan s'ouvrit tout à coup, et il en sortit vingt femmes au milieu desquelles marchait la sultane. C’est une petite version.

Vous aimez ce livre ? « Quoi, dit-il, la sultane des Indes est capable de se prostituer d'une manière si indigne ! perfide ! Ah ! » En effet, dès ce moment il cessa de s'affliger ; et, comme il n'avait pas voulu souper qu'il n'eût vu toute la scène qui venait d'être jouée sous ses fenêtres, il fit servir alors, et mangea de meilleur appétit qu'il n'avait fait depuis son départ de Samarcande. Schahzenan fit plus de difficulté sur ce point que sur le précédent, à cause de l'intérêt que son frère y avait ; mais il fallut céder à ses nouvelles instances. Je ne sais si je me suis trompé dans ma conjecture ; mais je vous avoue que c'est particulièrement pour cette raison que je n'ai pas voulu vous importuner là-dessus, de peur de vous déplaire. — Ô mon frère ! Il ne laissait pas d'essayer de le divertir tous les jours par de nouveaux plaisirs ; mais les fêtes les plus agréables ne faisaient qu'irriter ses chagrins. Il remua le vase en tous sens : la matière pesante qu'il semblait contenir n'était animée par aucun mouvement. Il entra même en fureur. Les Mille et une nuits : Tome II.. Ville aux fastes excessifs, aux splendeurs baroques. Pour se venger, il lui fait couper la tête et se jure d'épouser une femme vierge chaque jour, la tuant le matin suivant pour se garder de toute trahison. Lorsqu'il fut près de la capitale des Indes, il vit venir au-devant de lui le sultan Schahriar avec toute sa cour. C'est sans doute l'inévitable destinée de tous les maris, puisque le sultan mon frère, le souverain de tant d'États, le plus grand prince du monde, n'a pu l'éviter. » et aussitôt un autre Noir descendit du haut d'un arbre, et courut à elle avec beaucoup d'empressement. Schahzenan en fut touché. Le roi de Tartarie le reçut avec de grandes démonstrations de joie, et lui demanda d'abord des nouvelles du sultan son frère. Comme le plomb bouchait hermétiquement le goulot, il se dit : « Le mieux est encore d'ouvrir ce vase, si je veux pouvoir le transporter ; dès que j'en aurai versé le contenu, je n'aurai plus qu'à le faire rouler jusqu'au marché des vendeurs de cuivre. » Ils s'assirent sur un sofa, et comme les courtisans se tenaient éloignés par respect, ces deux princes commencèrent à s'entretenir de tout ce que deux frères, encore plus unis par l'amitié que par le sang, ont à se dire après une longue absence. Le roi entra sans bruit, se faisant un plaisir de surprendre par son retour une épouse dont il se croyait tendrement aimé. Comme roi, je dois punir les forfaits qui se commettent dans mes États ; comme époux offensé, il faut que je vous immole à mon juste ressentiment. quelle horreur ! Désolé, ce pseudo est déjà pris L'heure du souper étant venue, ils mangèrent ensemble ; et après le repas ils reprirent leur entretien, qui dura jusqu'à ce que Schahriar, s'apercevant que la nuit était fort avancée, se retire pour laisser reposer son frère. En effet, le texte, vieux de plus d'un millénaire, est arrivé en Europe par la traduction d' Toutes les circonstances de l'infidélité de la reine se présentaient si vivement à son imagination, qu'il en était hors de lui-même. Aurait-il sujet de se plaindre de la réception que je lui ai faite ? ; Ligaran. Vous pouvez tout sur Schahzenan. Il le ramassa et, le tenant entre ses dents, inclina des deux mains le vase vers le sol.